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Dans le roman d’Umberto Eco, Le nom de la rose, Guillaume de Baskerville et son novice Adso enquêtent sur une série de meurtres et finissent par découvrir des manuscrits qu’on croyait disparus à jamais. En musique aussi, des chercheurs fouillent sans relâche les bibliothèques du monde entier à la recherche de partitions répertoriées mais considérées comme perdues. On retrouve ainsi régulièrement des partitions de l’époque baroque disséminées jusqu’en Amérique du sud. Poursuivant cette idée, voici quelques chimères qui ont fait couler beaucoup de sueur et d’encre. La liste n’est pas close. |
Buddy Bolden Blues
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555
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555, nombre magique chez les Chinois s’il en est, est le nombre de sonates répertoriées qui ont été composées par Domenico Scarlatti. Le premier, et le seul à ce jour, à en avoir enregistré l’intégralité fut Scott Ross en 1985. Depuis, tout le monde cherche la 556e ! Plusieurs interprètes ont fait des propositions : Rafael Puyana avec la sonate
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The Twelfth Album
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Qui n’a pas rêvé d’écouter un album inconnu des Beatles, celui qui serait paru après Let It Be si le groupe ne s’était pas séparé en 1970. C’est le sujet de la nouvelle de Stephen Baxter, le douzième album, dans le recueil Alternative Rock. Les Beatles n’ont publié que 11 albums, la BO Yellow Submarine ne compte pas et Magical Mystery Tour est sorti uniquement en EP. L’auteur décrit ses personnages, dans un monde parallèle où un célèbre paquebot n’aurait pas fait naufrage en 1912, qui écoutent les 12 chansons qui constituent le disque dénommé God.. Chacun des titres est décrit et on peut reconstituer à partir des archives du groupe et des premiers efforts en solo de chacun des membres l’intégralité du programme. Un fan a même créé la pochette telle que décrite dans la nouvelle. Je vous en propose l'écoute ici (
En écrivant ces lignes, je suis tombé sur d'autres compilations du « dernier album ». PAr exemple, The BLACK ALBUM, compilation sur 3 Cds de titres publiés par chacun des membres dans les années 70. Elle a été réalisée par l’acteur Ethan Hawke et intégrée dans une scène du film Boyhood, 2014, de Richard Lintaker – pas vu. Plus intéressant : en 2009, a remix album intitulé Everyday Chemistry reprend et mixe des chansons des Beatles en groupe ou en individuel. Une nouvelle histoire de SF alternative explique l’origine de cette cassette. L’histoire et les chansons sont librement disponibles sur le site the beatlesneverbrokeup.com.
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Who sang the Cole Porter's songs in the film Sleuth?
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L'en-tête ressemble à une titre de roman d'Agatha Christie. C'est preque çà. L’autre soir, nous re-regardions le film Le limier (Sleuth) (1972) de Joseph Mankiewicz avec Laurence Olivier et Michael Caine. Comme une sorte d’entracte entre deux actes (le film est tiré d’une pièce de théâtre), on entend pendant quelques minutes un chanteur interprétant d’une voix très années 30 et un son type gramophone des airs très connus de Cole Porter (Just One of those Things, You Do Something to Me et Anything Goes). Cela a accroché mon oreille, me rappelant cette musique années 30 qu’on entend dans Shining de Stanley Kubrick.
Le film fini, je me suis mis à la recherche de ces morceaux. Les crédits dans le générique de fin sont imprécis. Après quelques minutes, je comprends qu’on ne sait pas quel orchestre a joué, ni quel est le chanteur, ni la date de l’enregistrement. Personne dans l'équipe du tournage n'a pu ou voulu répondre. Mankiewicz sembla avoir emporté son secret avec lui. La quête est toujours en cours à ce jour sur l’internet.
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