Une fois n’est pas coutume, c’est un groupe de musique classique que je mets à l’honneur ce mois-ci : l’ensemble Sarbacanes. Il est principalement composé d’instruments à vent (hautbois et basson) et propose un programme de sonates de Handel, Zelenka, Telemann et quelques autres. L’intérêt et, pour moi le coup de cœur, c’est qu’on entend des bois et pas des cordes. C’est un réel renouvellement du son. Que les morceaux soient bien choisis et les instrumentistes hors pair ne fait que parfaire le tableau. S’il fallait encore vous convaincre, sachez que le disque a eu un  , qu'il vient d’obtenir de Télérama et qu'il porte bien son nom : Pyrotechnies.

Martial Solal vient de nous quitter. Parmi son œuvre immense, j’ai voulu retenir deux morceaux. D’abord le thème tiré de la musique d’À bout de souffle, le film de Jean-Luc Godard, qui l‘a rendu célèbre ; ensuite une reprise en solo du standard de Django Reinhardt Nuages. En découvrant cet enregistrement, j’y ai reconnu son toucher de piano incomparable (notamment à l’exposé du thème) et son sens de l’improvisation toujours pleine de surprises, loin de la virtuosité gratuite. Je l’ai vu deux fois : au Petit Journal Montparnasse en duo avec Daniel Humair où leur dialogue était une fête aux idées et au festival Jazz sous le Pommiers en trio avec les frères Moutin où la joie et l’humour régnaient en maître..

Nous avons été subjugués par la beauté du graphisme et de la mise en scène de la série animée Arcane en dépit de la complexification du scénario au fur et à mesure des épisodes. Il faut aussi mentionner la superbe bande-son originale constituée de chansons interprétées par différents artistes dont Pomme et Stromae. Tout cela troussé en deux saisons. Dans un registre très différent, ne manquez pas la série Only Murders in the Building. On est à New York dans une atmosphère qui rappelle les comédies policières de Woody Allen comme The Curse of the Jade Scorpion (2001) ou Manhattan Murder Mystery (1993) en en revendiquant l’humour, l’ironie, les grands appartements luxueux et les guest stars. Chaque saison est composée de 10 épisodes de 30 minutes.

Le reste du programme propose pêle-mêle des extraits d’une compilation de chez Act Music intitulée < i>Scandi Jazz, d’un souvenir de Noël avec la VO d’un tube de Henri Salvador, de vieilleries prog rock avec Kevin Ayers et Édition Spéciale, groupe français oublié qui avait tout compris, de Michel Graillier avec Christian Vander et Alby Cullaz à Antibes en 1983 ou encore John Cale ex-Velvet Underground dans Paris 1919. Prêtez aussi l’oreille au morceau de Avel Nevez et à l’hommage à Zakir Hussain dans son disque avec John Mclaughlin.

Pour clore le programme, un incontournable de la musique anglaise des années 70, le morceau Starless de King Crimson. Robert Fripp, infatigable, continue encore aujourd’hui à vouloir mettre en valeur son répertoire. Il vient de publier un nouveau mix intitulé Elemental Mix 2024 avec une nouvelle introduction et, à mes oreilles, une basse, des cuivres et des cymbales plus présentes.

Merci de m’avoir signalé ce concert du Phil Collins Big Band à Montreux en 1996. Quincy Jones est à la conduite et Phil Collins nous régale dans l’intro de Los Endos tiré de A trick of the Tail — à mon avis, le dernier album digne de ce nom de Genesis.

Miscellanées

Dans le livret du coffret CD récemment sorti Lazy Days, The British Progressive Pop Sounds of 1975, il est fait mention d'une compilation de musique psychédélique composée et commentée par des journalistes du New Musical Express, référence historique de la pop anglaise, et publiée en avril 1975. J'ai retrouvé ces articles, reconstitué les playlists et c'est à lire et à écouter ci-dessous. La démarche est expliquée et tous les titres choisis commentés donc, without further ado :

La playlist du mois est sur Audio Station, Qobuz, Deezer et Spotify. Il suffit de cliquer sur les icônes :

Pour plus de musique, toutes les archives sont disponibles sur le site lavande47.fr.

Bonne écoute

Philippe