Après l’album Fragile du groupe Yes le mois dernier, voici un autre mammouth des années 70 : le divin Made In Japan de Deep Purple. J’avais choisi d’avoir In Rock et Machine Head dans ma discothèque de collégien ; il avait fallu négocier ferme avec un copain pour qu’il accepte de me prêter ce double 33 tours. Depuis ce temps, les 3 concerts qui avaient servi pour ce live ont été publiés en entier y compris les rappels. Voici donc un des rappels du concert du dernier soir. Un dernier mot : la version ultime de Smoke on the Water est celle du second concert qui avait d’ailleurs été incluse dans le disque initial. Le solo de Ritchie Blackmore y est vraiment somptueux et sort des sentiers qu’il battait généralement.
Le jeu Unlock toujours et encore et son scénario Hollywood Confidential. L’originalité dans cette enquête c’est une chanson de jazz, Why Don't You Do Right, créée par Peggy Lee avec l’orchestre de Benny Goodman et reprise par Helen Merrill et Shirley Horn. Elle est interprétée ici in extenso dans une version qui fait un clin d’œil à Roger Rabbit. Malheureusement je n’ai pas trouvé de crédits ; n’hésitez pas si vous les connaissez. Je suis si fan que je vous le mets en tête de gondole :
Les morceaux vont souvent par paire ce mois-ci même si, souvent, ils ne se suivent pas dans la chronologie du programme.
On commence avec deux autres grands anciens. Ten Years After, le groupe du guitariste Alvin Lee révélé parmi d’autres à Woodstock, dans une ballade rock et Robert Wyatt dans cet extrait de ce disque miraculeux dont je ne me lasserai jamais : Rock Bottom. On pourrait en parler des heures. Que celui qui, en écoutant l'album, n’a été ni ému ni ensorcelé lève la main.
Un morceau de Tricky issu de son chef d’œuvre Maxinquaye (février 1995) enchaîné avec le Glory Box du Dummy de Portishead (octobre 1994) qu’on ne présente plus pour montrer la proximité des inspirations
des deux groupes. La similitude entre les deux morceaux est due au fait qu'ils ont samplé le même extrait du même morceau : Ike's Rap II d'Isaac Hayes. Le charme envoûtant réside dans l'utilisation d'un tétracorde descendant à l'instar des chaconnes et passacailles si en vogue à l'époque baroque.
J’ai récemment lu un article sur les émules actuels du shoegazing mis en avant par My Bloody Valentine ou Slowdive dans les
années 90. Le terme vient du fait que les musiciens sur scène restaient concentrés à regarder leurs pédales d'effets et donc semblaient contempler leurs chaussures. Voici DIIV et Whirr.
La veine brésilienne ne se tarira décidément jamais. Vous trouverez João Donato dans un disque jazzy de 1965
et Carlos Erasmo dans une production bien dans l'esprit de son époque, à savoir les années 70.
Et puis deux de vos suggestions qui m’ont bien plu avec le groupe Deluxe et le chanteur belge Loïc Nottet. Merci à vous et continuez.
Paris 2024
Il était impossible de ne pas toucher un mot des Jeux Olympiques de Paris 2024. Les bandes-son des cérémonies d’ouverture et de clôture font preuve d'un bel éclectisme qui ne peut que me réjouir. Pour les réécouter, je vous engage à aller sur Deezer ou Spotify et chercher les playlists préparées par Ervan (sic). Il a bien travaillé : cela me semble complet et les morceaux sont dans l’ordre chronologique.
Un morceau nous a particulièrement touchés : l’hymne à Apollon chanté par Benjamin Bernheim, ténor de son état et accompagné au piano par Alain Roche, celui qui joue du piano debout.
Il s’agit d’une partition gravée vers 138 avant JC sur un temple à Delphes et mise au jour par des archéologues français en 1893. A leur retour, ils ont demandé à Gabriel Fauré d’harmoniser le chant. Il fut joué pour la première fois à la convention pour l'établissement des Jeux Olympiques modernes en 1894. Victor Le Masne, directeur musical de Paris 2024, l’a réorchestré pour l’occasion. Le résultat est magnifique. J’ai rippé la vidéo sur Youtube mais j’attends une version disque avec impatience.
Pour finir, une photo qui me semble bien représenter l’extra-terrestre sportif qu’est Léon Marchand (photo le Monde).
Bonus DIY
Ce mois-ci je vous propose un bonus. Il s'adresse en particulier aux jeunes parents et grands-parents qui rencontrent des difficultés à endormir leur progéniture à la sieste ou le soir. J'ai donc inclus dans le programme 4 chansons particulièrement efficaces pour l'endormissement. Ces chansons, tout en ayant une belle mélodie, produisent un effet sédatif puissant aussi efficace que l'élixir du docteur Doxey. Croyez-moi : je me suis auto-testé ! Pour vous aider, en voici la liste :
- Guy Mendilow Band - Guy Mendilow: Live - Durme Durme (Trad. Ladino) (2:09)
- Kevin Ayers - Joy Of A Toy [Japan SHM] - Girl On A Swing (2:49)
- Cassandra Jenkins - An Overview on Phenomenal Nature - Hard Drive (5:27)
- Vincent Dumestre - Le Poème Harmonique - Plaisir d'amour - Chansons & romances de la France d'autrefois - Les Tendres Souhaits (3:19)
Il ne vous reste plus qu'à découper selon les pointillés et à assembler pour réaliser vous-même cette mini-playlist.
La playlist du mois est sur Audio Station, Qobuz et Spotify. Il suffit de cliquer sur les icônes :
La playlist est sur Audio Station, Qobuz et Spotify. Il suffit de cliquer sur les icônes :
Bonne écoute
Philippe
(Les morceaux manquants sont marqués ci-dessous : * pour Qobuz et ° pour Spotify)
DIIV - Oshin - Doused (3:42)
Deep Purple - Made In Japan (1998 Remaster) - Black Night (6:18)
Les Fils de Joie - Des Jeunes Gens Mödernes - Adieu Paris (3:44)
Sunscape - Sunscape - Abyss Bridge (4:47)
João Donato - The New Sound of Brazil - Amazonas (2:31)
Toshiko Akiyoshi - Toshiko's Blues: Quartet & Trios 1953-1958 - Between Me and Myself (5:16)
Charlie Rouse - Bossa Nova Bacchanal (Connoisseur Series) - Meci Bon Dieu (5:57)
Deluxe - Moustache Gracias - Moustache Gracias (3:35)
Paul Weller - Days of Speed - The Butterfly Collector (Live) (3:44)
Popa Chubby - Vicious Country - Race With The Devil (3:27)
bar italia - Tracey Denim - Nurse! (3:48)
Lonely Drifter Karen - Grass Is Singing - The Owl Moans Low (1:08)
Ten Years After - A Space in Time (24karat GOLD, AFZ 112) - I'd Love to Change the World (3:44)
Robert Wyatt - Rock Bottom - Sea Song (6:31)
Norma Winstone - Kit Downes - Outpost of Dreams [24-96] - El (5:05)
X - Under The Big Black Sun - The Have Nots (4:46)
The Attack - Final Daze - Mr Pinnodmy's Dilemma (4:27)
Tricky - Maxinquaye - Hell Is Round the Corner (3:47)
Portishead - Glory Times - Glory Box (Edit) (3:37)
Steeleye Span - A Parcel Of Steeleye Span - Gaudete (2:27)
Alain Romans - Jacques Tati: Swing (Bonus) - Quel temps fait-il à Paris ? (du film "Les Vacances de Monsieur Hulot", 1953) (2:19)
Kevin Ayers - Joy Of A Toy [Japan SHM] - Girl On A Swing (2:49)
Blur - Parklife - Badhead (3:25)
Erasmo Carlos - Carlos, Erasmo - Dois Animais Na Selva Suja Da Rua (3:08)
Death In Vegas - The Contino Sessions (2CD Edition) - Aisha (5:54)
Cassandra Jenkins - An Overview on Phenomenal Nature - Hard Drive (5:27)
Guy Mendilow Band - Guy Mendilow: Live - Durme Durme (Trad. Ladino, Arr. G. Mendilow) (2:09)
Vincent Dumestre - Le Poème Harmonique - Plaisir d'amour - Chansons & romances de la France d'autrefois - Les Tendres Souhaits (3:19)
Whirr - Distressor - Leave (4:13)
Benjamin Bernheim, Alain Roche - L’hymne d’Apollon [YouTube rip 256] - L’hymne d’Apollon (3:44) * °
Loïc Nottet - Mr/Mme - Mr/Mme (6:21)