Déconfinement, Semaine 4

Je suis un fan du groupe irlandais Fontaines D.C. (déjà programmé l’été dernier) et leur nouveau single me hante déjà. La musique est harmoniquement monotone tout en maintenant une pulsation active avec la batterie et les chœurs. On n’est pas loin d’aller se jeter par la fenêtre comme lorsqu’on écoutait Joy Division ou Cure. C’est confirmé quand le chanteur se met à chanter. Mais, si on prête attention aux paroles, il s’agit là, au-delà de l’antienne quasi psalmodiée, d’un message d’espoir : "Life ain’t always empty"" ! Et les chœurs ajoutent une dose d’ironie avec leurs "pop, pop, pop". Espoir donc, en dépit de tout ; ironie certes, mais morbide.

On enchaîne avec une parodie du célébrissime Smoke on the Water tendance Cab Calloway : même les paroles sont transposées dans le temps. Ce n’est plus Frank Zappa qui a pris le meilleur studio d’enregistrement, c’est Louis Prima !

Le week-end s’est partagé entre la réécoute des disques solos d'Iggy Pop via le coffret qui vient de paraître, The Bowie Years, période pendant laquelle David Bowie produisit les disques en solo d’Iggy Pop, le soutint moralement et physiquement tant et si bien que ces albums furent des succès et relancèrent la carrière de « l’Iguane », et la découverte des dernières Sonates pour piano de Beethoven dans la version de Maurizio Pollini.

Une autre chanson de Raidorian dans ce programme (ou à écouter ici) qui confirme les qualités de celle proposée la semaine dernière. Si vous voulez en savoir plus n’hésitez pas à aller sur son site web Rêve et Veillée où vous pourrez écouter d’autres chansons et lire les textes qu’il a écrits.

Hommage à Mady Mesplé, la plus grande soprano colorature française des années 60 et 70, ici dans un air de Reynaldo Hahn sur un texte de Théophile de Viau. Hommage aussi à Mory Kanté dont le morceau Yéké Yéké était un passage obligé dans les soirées des années 90.

On termine avec une belle découverte : un morceau de jazz d’un vétéran de la batterie, Herlin Riley, tiré de son album Perpetual Optimism comme une réponse au morceau de Fontaines D.C. qui ouvrait la playlist et qu’on peut écouter jusqu’au bout de la nuit.

Enfin une pensée pour Guy Bedos dont les revues de presse acerbes et percutantes ont baigné mon adolescence.