Déconfinement, Semaine 3

Cette semaine, on innove. En fait, je n’ai pas vraiment composé le contenu de cette playlist. C’est le résultat de la musique que nous avons écoutée pendant ce dernier weekend de l’Ascension (cf. épisode précédent). Alors en route.

La plupart des morceaux sont tirés de la playlist de M. (comme dans les bons romans russes, on préserve l’anonymat en ne donnant que l’initiale du prénom) constituée de ses 52 albums préférés.

On commence avec un hommage à Lucky Peterson qui nous a quittés Il y a deux semaines à l’âge de 55 ans. Il venait de fêter ses 50 ans de musique avec le disque 50. Chercher l’erreur !? En fait, enfant surdoué, il a enregistré son 1^er disque à l'âge de 5 ans ! Bien sûr son père tenait une boîte de blues et il a grandi sur les genoux de Johnny Lee Hooker, mais le don était bien là. Voici un titre en public puisque c’est là qu’il s’exprimait le mieux.

Une poignée de chansons françaises parcourant en quelques touches plus de 4 décennies, chacune avec une signature sonore qui démontre la richesse de l’inspiration. Une touche aussi d’accordéon avec Richard Galliano, entouré ici d’un trio de musiciens exceptionnels : Philip Catherine, Pierre Michelot et Aldo Romano !

On passe ensuite à du lourd et du très lourd. Le lourd c’est Bill Evans dans ses sessions au Village Vanguard quelques mois avant sa mort. Comme dit M. : « C’est un second choix par rapport aux enregistrements de 1960 mais ceux-là on les connaît tellement… ». Il y a dans cette musique une telle sérénité, aisance et inventivité qu’on se laisse transporter sans discuter. Et puis, pour expliquer le choix de Nardis (au-delà du fait que Bill l’a enregistré au moins une douzaine de fois le long de sa carrière), il y a le fantastique solo de Marc Johnson à la basse.

Le très lourd ce fut pour moi la découverte du quatuor n^o 8 de Chostakovitch. Instantanément addict, je l’ai écouté plusieurs fois cette semaine. Il y a 5 mouvements ; je n’ai pas pu choisir et certains s’enchainent si bien que, finalement, vous pourrez entendre les 3 premiers.

On ne peut pas passer un week-end dans le Gâtinais sans entendre un peu de Bob Dylan. Qu’à cela ne tienne ! Le choix de Desire était excellent et ce One more Cup for the Road de toute beauté.

Un autre grand moment, le premier album de Muse qui fait toujours son effet. Un brin de nostalgie de l’époque où nous découvrions les envolées de Matthew Bellamy.

Enfin, vous entendrez Raidorian, une découverte au petit déjeuner du dimanche matin, un jeune auteur-compositeur interprète qui nous a beaucoup plu et qui s’annonce prometteur. On peut aussi l'écouter sur SoundCloud.

Fin du weekend. La playlist est un peu plus longue que d’habitude - pourtant bien des morceaux ont été douloureusement éliminés - mais ça en valait la peine.