la playlist de décembre 2016

Certains d’entre vous se sont inquiétés : y aura-t-il une playlist en décembre ? Eh bien oui, je suis juste un peu en retard. Voici donc la douzième et dernière playlist de 2016 !

En écrivant ce billet, tout en réécoutant les morceaux, je me dis que ce choix reflète finalement l’état d’esprit dans lequel je suis pendant ces quatre semaines. Peut-être est-ce l’arrivée de l’hiver avec le froid et les jours toujours plus courts, en tout cas la tendance est définitivement à la mélancolie.

On n’est pas aidé non plus par l’actualité musicale (l’actualité tout court non plus d’ailleurs) avec le décès de Leonard Cohen. Ce premier titre extrait de son dernier album intitulé You Want It Darker est clairement une déclaration prémonitoire. Je rappellerai aussi la lettre qu’il a écrite à son égérie Marianne avant qu’elle ne quitte ce monde en juillet, cette année (vous l’avez sans doute déjà lue mais je ne peux m’empêcher de la citer) :

"Well Marianne, it's come to this time when we are really so old and our bodies are falling apart and I think I will follow you very soon. Know that I am so close behind you that if you stretch out your hand, I think you can reach mine. And you know that I've always loved you for your beauty and for your wisdom, but I don't need to say anything more about that because you know all about that. But now, I just want to wish you a very good journey. Goodbye old friend. Endless love, see you down the road.”

On enchaîne avec l’Elégie de Fauré et une version démo de Born in the USA du grand Bruce. La chanson a moins de pêche que dans sa version définitive mais je pense que cette version est plus dans l’esprit des paroles. On reviendra plus loin à Fauré avec une version jazz par Pierre de Bethman de sa Sicilienne et aussi à Claude Debussy et son sublime Syrinx.

Un extrait du dernier disque de Jacques Higelin ironiquement intitulé Higelin 75 et ce superbe hommage à sa fille Izia. Norah Jones revient aussi avec un bon disque cette année et vous n’y échapperez pas.

Guillaume Perret est un musicien que je suis depuis son premier disque avec son groupe Electric Epic qui me rappelle tant le King Crimson jazzy des années 75. Cette fois-ci il est tout seul avec ses boucles et ses samples et c’est toujours aussi bien. Un autre musicien que j’adore c’est Mulatu Astakté inventeur de l’ethio-jazz (devinez donc de quel pays il est originaire).

Un extrait de la symphonie fantastique de Berlioz qui m’a bluffé au salon de la HIFI cette année. Bon le système écouté y était pour beaucoup. Prêtez attention à la clarinette sur la gauche vers 1min40. Dans la même veine, les enregistrements géniaux et extraits du dernier Diapason Hors-Série, j’ai mis un Schubert (la harpe, les chœurs, la voix !!!) et une transcription de Bach pour orgues par André Isoir (les orgues !!!)

Deux chanteuses folk aux voix superbes suivent : Phoebe Snow et Aldous Harding. Ibrahim Maalouf est omniprésent et vient de sortir un album d’extraits de concerts. Je ne peux m’empêcher d’en mettre un extrait. Son sens de la fête et de l’improvisation est exacerbé en concert.

On est allé voir La résistible ascension d’Arturo Ui de Bertolt Brecht au théâtre avec Philippe Torreton. Un extrait de la bande son par le groupe Ramstein vous donnera une idée de l’ambiance…

Encore en hommage à Leonard avec cette version de Hallelujah par John Cale. C’est à ma connaissance un des rares exemples de morceau raté par son premier interprète puis redécouvert et sublimé par sa reprise par d’autres.

Je vous remets un extrait du dernier album d'Émile Parisien et vous propose aussi un guitariste autrichien Wolfgang Muthspiel. On terminera cette année par un morceau GENIAL et GRANDISSME dont je ne me lasse pas : Footprint joué par le second quintet de Miles Davis (Herbie Hancock, Wayne Shorter, Tony Williams, Ron Carter et Miles Davis, excusez du peu).